Lutte biologique contre la mouche des étables

Lutte biologique contre la mouche des étables

Limoiland se lance dans le secteur agricole🪰🪰🪰
ayant travaillé dans une bergerie
et vu l'ampleur rapide que pouvait prendre une infestation de mouches piquantes pendant l'été,
le désagrément que ça occasionne pour les bêtes et les employés,
après m'être fait piqué les bras en essayant de rester tranquille pour donner le biberon aux petits bébés parfois très faibles et avoir vu Victor se faire prendre son sang, impuissant, la queue entre les jambes, sur son dos, son ventre, son visage, ses pattes, près d'une 50aine de mouches.
J'ai su que j'avais envie de me battre contre ces mouches, de façon à protéger les poumons fragiles des moutons et à ne pas tuer les grosse araignées, qui nous aidaient à chasser et qui étaient franchement somptueuses avec leur immense abdomen à motif, grandissant à vue d'oeil. Elles sont mortes en même temps que les mouches.
Le temps que l’infestation atteigne le seuil d’intervention, j’ai pu observer le comportement de notre ennemie : la mouche piquante des étables (Stomoxys calcitranslles).
Elles se tient en groupe, le long des murs et sur les tuyaux. Elle adore la moulée et mange dans les mangeoires. Pour se reproduire, elle utilise la litière humide. Elle le fait rapidement.
Elle est attirée par le lait… et le sang ? Oui, elle pique, se nourrit du sang des animaux et des humains. Elle est très vorace, opportuniste et transporte des maladies.
🐄🐂🐎🐑🐏🦙🐐🐓🐈🦃
Cette année je commence à les piéger très tôt et à et j’installe une population de 3 différents types de guêpes parasitoïdes, capables de s’attaquer au problème de mouches et d’occuper des habitats différents.
Je vais également cibler les endroits problématiques dans l’élevage et tenter au mieux de mes capacités d’éliminer les conditions favorables à la prolifération des mouches.
PARTIE 2
La première introduction des 3 différentes espèces de guêpe parasitoïde s’est déroulée avec succès. D’ici quelques jours, nous devrions voir les premières émerger. On reçois les guêpes dans des pupes de mouches parasitées, mélangées à du bran de scie pour faciliter le transport et l’application. J’en ai dispersé 25 000 qui émergeront dans les prochains jours.
Ces petites guêpes sont nocturnes et volent peu, elles se déplacent plutôt en rampant.
Lorsqu’elles sortiront dans la litière, elles se mettront à la recherche des pupes de mouches à parasiter, pour y pondre leurs oeufs. Dans 3 semaines, une prochaine génération devrait voir le jour.
J’ai saupoudré mes pupes un peu partout dans l’étable, le long des enclos et des murs, là ou il y avait de la paille sèche et qu’elles ne risquaient pas de se faire piétiner ou mouiller. La petite chèvre avait bien envie d’y goûter et Laurel, le gros cochon, était bien content qu’on soit aux petits soins avec lui. (saviez vous que les cochons sont très propres et font toujours leurs besoins au même endroit?)
Les guêpes s’attaquent aux stades juvéniles des mouches. Elles ne peuvent rien contre les adultes, d’où l’importance de techniques de lutte intégrée. Pour capturer les adultes, j’ai installé des trappes collantes, qui servent également à faire du dépistage et à évaluer l’impact de nos traitements. J’ai confectionné un piège à appât, en réutilisant une vieille canisse de produit pour le tracteur (on en a des centaines qui traînent à la ferme….).
Après l’avoir percé, j’y ai fixé des entrées qui rendront la sortie difficile. À l’intérieur, j’ai mis un peu de moulée à la mélasse pour attirer les mouches.
J’aime le prototype. J’attend une livraison de petits cônes qui seront plus efficaces pour orienter les mouches. À ce moment là, je pourrai confectionner beaucoup plus de pièges et essayer différents appâts (ex. Lait antibiotique, sirop d’érable brulé, etc, toujours dans le but de réutiliser ce qui est perdu, sans produits chimiques)
La prochaine introduction aura lieu dans 3 semaines. Je débuterai également le suivi dans une autre étable, une laitière conventionnelle.
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